S'il y a une chose qui me hérisse tout spécialement dans la société d'aujourd'hui c'est l'importance prise par le mensonge dans les relations humaines. Pour moi, mentir à quelqu'un c'est d'abord le prendre pour un imbécille et, personnellement, je n'apprécie pas.
Vous me direz que l'exemple vient de haut, puisqu'au niveau de nos dirigeants, il est utilisé, sans pudeur et de façon quasi générale, auprès du "bon peuple", quand il est question d'obtenir une investiture. Encore une fois: "Que fare ... sospire !" C'est le mensonge institutionnel basé sur le grand principe que "les promesses n'engagent jamais ceux qui les font ... mais toujours les naîfs qui les reçoivent". Evitons donc d'être naïfs.
Ce qui me semble beaucoup plus préoccupant c'est l'importance prise par le mensonge dans les relations humaines, dans le cadre de la vie en société que se soit au niveau familial, amical et professionnel. Le mensonge est devenu un fait de société. Essayons d'y voir clair. Pourquoi ment-on ? Y a-t-il toujours une raison ? Le mensonge "gratuit" existe-t-il ? Je vais essayer de répondre à ces interrogations par des exemples.
Le plus simple : "Le mensonge de protection". Pour se protéger contre une sanction, on n'hésite pas à inventer une histoire: le gamin, qui pour ne pas recevoir la raclée paternelle, racontera que le maitre n'a pas eu le temps de s'occuper des carnets de notes ou qui changera les 0 en 9 (voire en 10 pour les plus culottés) . Bénin, ne ressort pas d'un tempérament foncièrement vicieux, mais d'un sens bien aiguisé des cuisantes réalités. sans doute basé sur l'expérience !
Beaucoup plus ennuyeux : le "mensonge systématique et calculé". Son but : créer un climat favorable à faire croire en quelque chose qui ne correspond à aucune réalité mais qui est de nature à valoriser la personne concernée. Ceci peut aller de "signes de richesse" prétendus à des propos purement imaginaires.
La personne concernée crée autour d'elle un climat de doute, une zone de flou, inconnue et mystérieuse, dans le seul but de camoufler ses insuffisances. Il invente et finit par y croire. Cette attitude , qui frise la mythomanie, poussée à l'extrème relève de la psychiatrie.
Moralité : Ainsi va le monde, n'en soyons jamais dupes.
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